Portrait d'une Amérique toute en apparences

C'est un monsieur de 82 ans, Tom Wolfe, qui a réussi le mieux à transcrire l'ambiance des Universités Américaines, réputées pour leur excellence et leurs excès. A travers son roman Moi, Charlotte Simmons ,l'auteur mêle fiction et réalise en racontant l'arrivée dans une prestigieuse université de Charlotte Simmons, jeune fille brillante dans son village, emplie de certitudes et avide de reconnaissance.

Tom Wolfe parvient à nous faire ressentir le but de tous ces aspirants à la reconnaissance, à travers leur compétition de "coolitude". A travers le sport, les études, l'opposition systématique du système, la chasse au scoop...tous ont dans leur univers un moyen de parvenir à leur fin.
Mais que nous dit l'auteur, à travers son personnage?

Il nous révèle simplement que les Etats-Unis fabrique des adultes préoccupés par leur image. Le personnage central, qui selon moi n'est pas le plus important dans ce livre, démontre l'hypocrisie de la morale américaine, qui surprotège ses enfants avant de les envoyer dans un monde dans ils ne comprennent pas toutes les subtilités.

La fin est cruelle, suggérée et libre d'interprétation.
Tom Wolfe nous livre un roman aussi ambigu que son auteur, avec une perfection rarement lue.