Concours d'attaché territorial, on débrieffe!

Passer un concours de la fonction publique territoriale est un travail de longue haleine. On effet, on s'inscrit environ un an avant les résultats. Il y aura deux épreuves pour les plus chanceux: une journée d'épreuve écrite puis une matinée d'oral, avec une épreuve de langue obligatoire. Je parle bien évidemment du concours externe.

Une fois l'insription terminée, il faut se mettre à travailler. Les bouquins sont nombreux, peu d'entre eux sont réellement utiles. Une épreuve en externe demande surtout de la réflexion, une bonne connaissance de l'actualité politique et territoriale et sans doute un sens de la dialectique pas exploité depuis les bancs des études supérieures. Rappelons que ce concours est ouvert au niveau bac +3.

L'épreuve de dissertation nécessite donc de la techique et une capacité à lier des problématiques contemporaines à l'environnement territorial. Ce qui en ont une expérience sont bien évidemment avantagés, mais les autres, à force de travailler, peuvent sans soucis s'y confronter et réussir. Il suffit aussi de réfléchir en citoyen, et aux interactions quasi quotidiennes avec ces collectivités.
L'épreuve de la note de synthèse n'appelle pas de de connaissance particulière. Encore une fois, c'est une question de méthode, sur un sujet défini. Savoir lire en diagonal, retenir et hiérarchiser l'information. Des compétences attendues d'un cadre de la fonction publique.

Arrive (6 mois après) les résultats d'admissibilité et ça y est, c'est fait. Surprise et panique, plus qu'un mois et demi pour préparer l'oral. Et c'est là que les choses se compliquent. Si l'on est pas à l'aise à l'oral, voilà une première épreuve à surmonter. Et elle n'est pas des moindres. Débute alors un questionnement sur soi, ses défauts, ses qualités, ses envies...une psychanalyse accélérée. Le soutien de l'entourage est primordial pour ce moment pénible!

Ensuite, bûcher. Et il n'y a pas d'autres solutions. L'expérience ne suffira pas à étaler des concepts tout prêts devant un jury. On vous demande de vous mettre dans la peau d'un fonctionnaire et il y a des "fondamentaux" à connaître. Sans doute sont-ils vite oubliés une fois en poste mais c'est une autre histoire...

Le jour J. L'épreuve de langue, un commentaire sur un article de journal, se passe à merveille. Puis, vous vous présentez devant un jury, souverain. Et là il décide de vous emmener sur le terrain que vous ne maîtrisez pas. Et pour être parfaitement certain que vous ne le maîtrisez pas, on déroule ce thème, pendant plus de 10 minutes. Vous faites face, mais l'imagination ne peut vous sauver d'une telle situation. C'est un échec. Pourquoi? Parce qu'au délà d'une connaissance théorique pure, vous pensiez être confronté à des mises en situation, à des perpectives de réflexions. Pas là pour réfléchir, il faut savoir point. Sinon, vous n'êtes pas jugés suffisamment pertinent pour devenir encadrant. Alarmant? Pas vraiment, cela semble convenir au plus grand nombre.